Les vols d’œuvres d’art les plus spectaculaires

Découvrez les histoires insolites des plus grands vols d’œuvres d’art de l’histoire.

Là c'est sûr, il crie "Au voleur !" - Le Cri de Munch DR - Oeuvre volée puis retrouvée

Voler c’est mal, globalement tout le monde est plutôt d’accord là-dessus. Bon, sauf en ce qui concerne Robin des Bois qui volait les riches pour donner aux pauvres, lui il avait un pass droit…

En matière d’art, c’est un peu la même chose. Il y a le vol avec consentement mutuel, comme de devoir payer 15 000 euros pour une sculpture invisible ou le vol caché sous le tapis avec les œuvres ramenées en France depuis d’anciennes colonies. Mais il existe aussi un certain nombre d’histoires rocambolesques lorsque l’on parle de vols en art.

Du vol le plus pitoyable à la légende extraordinaire, découvrez notre sélection des 13 plus incroyables histoires de vols d’œuvres d’art :

#13 La vol de la récidive

Le tableau Fleurs de pavot de Van Gogh n’a pas été volé une mais deux fois au même musée. Dérobée en 1977 au Musée du Caire, la toile réapparait 10 ans plus tard au Koweït. Le tribunal égyptien tient alors 11 employés du Ministère de la Culture pour responsables, à cause de leur négligence.

L’histoire aurait pu s’arrêter là si l’œuvre n’avait pas été à nouveau volée en août 2010. Le tableau est toujours porté disparu à ce jour en 2021. Le suspect, a priori innocenté, déclarera que le système d’alarme ne fonctionnait pas, ce qui pose à nouveau la question de la responsabilité du ministère. Comme quoi, on n’apprend pas toujours de ses erreurs…

#12 Le vol royal

En 2017, une pièce de monnaie géante de 53 cm de diamètre et 100 kg est dérobée au Bode-Museum à Berlin. Cette pièce à l’effigie d’Elizabeth II avait été prêtée au musée par un promoteur immobilier. Elle était estimée à 4 millions d’euros.

C’est par la fenêtre du vestiaire des gardiens que seraient passés les voleurs. Une fenêtre qui n’était pas sécurisée. Si la police allemande a arrêté trois membres d’un gang libanais, la pièce n’a jamais été retrouvée. On suppose qu’elle a été fondue.

L’assureur du promoteur n’a jamais indemnisé complètement son client, mettant en avant la faille de sécurité du musée. Décidément, il faut toujours lire les petites lignes des assurances…

#11 Le vol Olympique

En 1994, en pleine ouverture des Jeux Olympiques de Lillehammer, des voleurs décident de s’attaquer à la Galerie nationale d’Oslo. Ils y dérobent la version la plus connue du Cri de Munch ainsi que La Madone, une autre toile du maître norvégien. Il faut dire que le gros des forces de police était accaparé par la journée d’ouverture des JO. La toile sera retrouvée intacte trois mois plus tard dans un hôtel.

#10 Le vol le plus festif

Le 31 décembre 1999 à Oxford, un cambrioleur profite de la diversion créée par les feux d’artifice de l’an 2000 pour s’emparer de Paysage d’Auvers, une œuvre de Cézanne. Décrite comme une pièce maitresse de l’œuvre du peintre représentant son passage d’ébauches débutantes à des peintures plus mûres, elle est estimée à 3,6 millions d’euros. Le tableau n’a toujours pas été retrouvé à ce jour en 2021.

#9 Le vol qui en a sous le capot

En 2008 en Suisse, plusieurs œuvres sont dérobées à la Fondation Collection Emil G. Bührle. Parmi les chefs-d’œuvre volés se trouvaient des toiles de Degas, Monet, Van Gogh et surtout Le Jeune Garçon au gilet rouge de Cézanne, estimé à lui seul à 100 millions d’euros.

Heureusement, la police serbe retrouvera l’œuvre en 2012 dans le toit d’une voiture suite à une opération contre le crime organisé. Le reste du butin des malfrats est composé d’armes, de munitions et d’œuvres pour une valeur de 15 millions d’euros.

#8 Le vol le plus lourd

En général, plus une œuvre est lourde, moins elle a de risques de se faire dérober. Il semblerait que cela n’arrête pas tout le monde puisqu’en 2005 c’est la Figure allongée d’Henry Moore qui disparait des jardins de la Fondation éponyme. Nous parlons quand même d’une sculpture de 2 m de haut, 3,60 m de large et 2 tonnes…

Habituellement protégée par un système d’alarme à la pointe, l’œuvre revenait d’une exposition au Brésil et était temporairement installée sur un terrain près de la fondation. Les vidéos de surveillance révèleront un vol très rapide, réalisé avec un 4x4 et une mini-grue en moins de 10 minutes. Les voitures volées pour l’occasion seront retrouvées deux jours plus tard sans aucun indice sur les responsables.

Cette organisation millimétrée laisse imaginer une bande organisée d’experts. En réalité la police finit par découvrir que l’œuvre estimée à plus de 3 millions d’euros a été vendue à une fonderie de Rotterdam pour moins de 3000 euros et fondue. Logique mais tragique…

#7 Le vol le plus (dé)culotté

C’est en 2019 que les WC du Palais de Blenheim ont été dérobés. Bon, là les mauvaises langues se disent « On supporte déjà votre humour douteux, vous allez vraiment nous parler de toilettes de musée ? ». Il faut dire que nous ne parlons pas de n’importe quels WC mais de l’œuvre America de Maurizio Cattelan. Des WC opérationnels et mis à disposition des visiteurs ayant préalablement réservé un créneau de 3 minutes. Oui, au musée la pause pipi est chronométrée… Bref, en arrachant les toilettes, les voleurs ont causé une inondation dans le palais.

L’œuvre d’art était en or 18 carats. On comprend l’intérêt de la voler… Elle n’a pas été retrouvée à ce jour en 2021 et a probablement été fondue.

#6 Le vol le plus rentable

42 millions d’euros en trois minutes, c’est ce qu’on appelle de l’efficacité… En 2001, trois voleurs s’introduisent au Musée d’Art Moderne de Sao Paulo et repartent avec le Portrait de Suzanne Bloch de Picasso et le Cueilleur de café de Candido Portinari. Le cambriolage leur prend seulement trois minutes pour un butin estimé à 42 millions d’euros, un taux horaire qui se défend plutôt bien… Bon, en réalité les voleurs se sont fait arrêter peu de temps après et n’auront pas le temps d’en profiter. Les œuvres seront restituées au musée, escortées par une centaine d’officiers de police. On n’est jamais trop prudent…

#5 Le vol le plus court

Toute profession connait son lot de bons à rien. Le vol d’œuvres d’art ne semble pas faire exception. En effet, en avril 1991 les voleurs qui ont dérobé Les mangeurs de pommes de terre parmi une vingtaine d’autres toiles de Van Gogh n’auront pas gardé les œuvres bien longtemps.

Ils mettent 45 minutes à décrocher les toiles qui les intéressent et 35 à se faire prendre. C’est le vol le plus court de l’histoire. Les tableaux sont retrouvés dans la voiture abandonnée par les voleurs. Pas de chance, le véhicule qui devait les récupérer a crevé, entraînant un échec total de leur opération et l’arrestation des 4 cambrioleurs.

#4 Le vol le plus destructeur

Le 20 mai 2010 à 3h30, Vréjan Tomic se lance dans le cambriolage du Musée d’Art Moderne de Paris. Vaste projet… Il faut dire que le voleur, surnommé l’homme-araignée, n’en est pas à son coup d’essai. Après plusieurs visites de repérage pour dévisser une baie vitrée, il la démonte sans problème et pénètre dans le musée. Après avoir récupéré Nature morte au chandelier de Fernand Léger qui lui avait été commandée, il réalise que le système d’alarme est défectueux et décide de prendre également La Femme à l’éventail d’Amedeo Modigliani, Le Pigeon aux petits pois de Pablo Picasso, L’Olivier près de l’Estaque de Georges Braque et Pastorale d’Henri Matisse.

Le butin total est estimé à 100 millions d’euros, un des vols les plus importants d’Europe qui ne sera jamais complètement résolu. En effet, Tomic aurait agi pour l’antiquaire Jean-Michel Corvez. Suite au tapage médiatique, l’acheteur prend peur et Corvez s’adresse à Yonathan Birn pour en trouver un autre. Ce dernier craque suite à une garde à vue et avoue tout. Enfin tout… Il prétend avoir récupéré les œuvres et les avoir détruites à coups de pieds avant de les jeter, ce qui semble assez invraisemblable. Les trois complices, jugés le 20 février 2017, ne changeront jamais de version.

#3 Le vol le plus célèbre

Même les personnes les moins intéressées par l’art ont déjà entendu parler de la Joconde de De Vinci, c’est l’une des œuvres d’art les plus célèbres au monde. Ce que tout le monde ne sait pas c’est que cette toile avait disparu du Louvre pendant deux ans et demi.

C’est en 1911 que Mona Lisa met les voiles. Les hypothèses les plus folles sont alors envisagées : un complot juif, un coup de l’Empereur allemand Guillaume II ou même une action du peintre espagnol Pablo Picasso. Moralité, quand on ne sait pas, on accuse les Juifs, les Allemands ou les immigrés, finalement les choses n’ont pas tellement changé…

Bon, en réalité c’est l’ouvrier qui avait posé la vitrine de protection du tableau qui a simplement glissé la toile sous son blouson. Il est retrouvé tentant de vendre l’œuvre à Florence en 1913. Le voleur, italien, déclarera avoir agi par patriotisme, convaincu que la Joconde avait été volée par Napoléon. Il avait quand même gardé la toile pendant deux ans sous son lit… Il ne fera que 7 mois de prison et sera acclamé par le peuple italien à sa sortie.

Ce qui est plutôt ironique, c’est que le Louvre a connu une affluence incroyable de visiteurs venus admirer l’absence de la Joconde.

#2 Le vol le plus répétitif

Il y a les œuvres que l’on expose plusieurs fois, celles que l’on restaure à plusieurs reprises, et puis il y a les œuvres que l’on vole régulièrement. Enfin, il y a une œuvre qui a l’habitude de se faire voler, Jacob de Gheyn III de Rembrandt. Elle a été « empruntée » 4 fois, si bien qu’elle est surnommée Takeaway Rembrandt ou le Rembrandt à emporter.

Le premier vol a eu lieu en 1981, mais la disparition ne dura que quelques mois. Moins de deux ans plus tard, un voleur passe par le toit pour dérober à nouveau cette même toile que l’on ne retrouvera qu’en 1986 dans la consigne d’une gare. Pour les deux autres vols, l’œuvre a été retrouvée sous un banc dans un cimetière et à l’arrière d’une bicyclette.

#1 Le vol record

Si vous vous promenez au Musée Gardner à Boston, vous pourrez voir cinq cadres vides exposés. Il ne s’agit pas d’Art contemporain mais d’un rappel des toiles volées le 18 mars 1990. Il faut dire que c’est un sacré butin qui a disparu ce jour-là. Déguisés en policiers, les deux voleurs n’ont eu aucun mal à pénétrer dans le musée pour enfermer les gardes au sous-sol et embarquer treize objets d’art parmi lesquels Le Concert de Vermeer, le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée de Rembrandt et Chez Tortoni de Manet, le tout pour une valeur estimée à près de 500 millions de dollars. A ce jour, en 2021, malgré tous les efforts du FBI et une récompense de 5 millions de dollars, les chefs-d’œuvre n’ont toujours pas été retrouvés à ce jour en 2021. Ce vol est considéré comme le plus grand hold-up au monde.