On ne sait pas pour vous mais quand on nous parle d’Art Contemporain, on imagine tout de suite des œuvres invraisemblables qui ne ressemblent à rien ou des œuvres d’une simplicité déconcertante qui ressemblent à nos gribouillis et sculptures en pâte à sel de maternelle.
Pour autant, nous avons déjà tenté de vendre les chefs-d’œuvre de notre enfance dans des galeries d’art et bizarrement ça n’a pas vraiment pris…
Mais alors, qu’est-ce qui fait que l’Art Contemporain reste de l’art et quel est l’intérêt de ces œuvres de style « Mon enfant a fait pareil » ? Pour le comprendre il faut faire un retour sur l’Histoire de l’Art.
Dans ce que l’on pourrait appeler « l’Art ancien » qui va de l’Antiquité aux années 1850, les artistes s’attèlent à acquérir une technique parfaite pour réaliser des œuvres plus somptueuses les unes que les autres. C’est un peu l’équivalent de la musique classique qui nécessite une maîtrise parfaite des gammes.
Vient ensuite l’Art Moderne qui s’étend globalement de 1580 à 1950. A cette période, les artistes commencent à transgresser les règles dictées par les Beaux-Arts en déformant les visages dans le Cubisme ou en laissant apparaitre les traces du pinceau dans l’Impressionnisme. C’est un peu l’équivalent du punk-rock en musique : les artistes sont capables de jouer du classique mais choisissent de faire tout autre chose de leur talent.
Avec l’Art Contemporain, les artistes passent un nouveau cap. Pour continuer la métaphore, on est un peu sur l’équivalent du métal, dont l’aspect musical échappe à la plupart d’entre nous.
Les artistes contemporains cherchent à tester les limites de l’art et à le définir. Ce n’est alors plus la technique qui compte mais l’inventivité. Il ne s’agit pas de faire le plus beau portrait réaliste mais d’avoir une idée novatrice qui fasse réfléchir. Si en voyant une œuvre d’Art Contemporain, vous vous demandez pourquoi c’est de l’art, c’est finalement une belle réussite.
L’Art Contemporain est donc là pour provoquer, dépasser les frontières classiques et transgresser les règles de l’esthétisme traditionnel. Il est donc logique que les œuvres contemporaines nous interpellent et nous choquent.