Saviez-vous que Paris avait attiré les foules dans les années 1950 ? En même temps on ne peut que les comprendre…
Du 27 septembre 2022 au 22 janvier 2023
Aujourd’hui nous avons décidé de vous parler d’immigration. On vous entend déjà râler : « Oh non les gars, pas vous. On ne vient pas ici pour parler politique… ».
Rassurez-vous, nous n’allons pas lancer de débats sur ce sujet puisque nous allons parler d’artistes venus d’ailleurs, ce qui crée généralement moins de polémique. Quoique… S’il est aujourd’hui assez globalement admis que les artistes immigrés ont beaucoup apporté à l’Art français, cela n’a pas toujours été le cas.
En effet, au début du XXème siècle, les critiques les plus conservateurs craignaient que les artistes étrangers établis en France ne nuisent à la pureté de l’art national. Leurs œuvres étaient même séparées de celles des Français au Salon des Indépendants. Bon esprit…
Ce n’est qu’à partir de 1925 que les choses changent progressivement grâce à l’apparition de l’École de Paris, un mouvement artistique très populaire dans les années 30 et essentiellement constitué d’artistes issus de l’immigration. Avec la défaite de la France face à l’Allemagne en 1940, ces artistes se dispersent et quittent Paris pour un temps.
Dans les années 1945-70, malgré le peu d’ateliers disponibles, de marchands d’art puissants et de musées audacieux en termes d’Art contemporain à Paris, de nombreux artistes continuent d’affluer vers la capitale française.
Si les critiques oublieront longtemps de s’intéresser à cette part de l’Histoire de l’Art, au profit de l’Art américain, cette exposition revient sur l’effervescence de cette période parisienne.
On y découvre les œuvres d’artistes tels que Zao Wou-Ki, Eduardo Arroyo, ou encore Joan Mitchell, pour ne citer qu’eux. Parmi tous ces artistes, on retrouve quelques grands représentants de courants artistiques comme Daniel Spoerri et ses tableaux pièges pour le Nouveau Réalisme ou Victor Vasarely pour l’Art optique.
Le truc en plus :
Si les œuvres de l’artiste Tetsumi Kudo peuvent prêter à sourire avec ses cages et sa cacahuète géante qui renferme un cerveau, elles sont pourtant lourdes de sens. En effet, il représente la mutation de l’Humanité face aux technologies. Il représente par exemple les âmes des artistes d’avant-garde avec de petites boules de coton abritées sous la protection d’un parapluie. Oui, bon, ça reste de l’Art contemporain…
Musée de l’histoire de l’immigration
293, avenue Daumesnil, 75012
Entrée : 8€ - tarif réduit : 5€ - gratuit -26 ans
Du mardi au vendredi de 10h à 17h30 et le week-end de 10h à 19h
Fermé le lundi