L’âne peintre le plus doué de sa génération
- Marine Sultan
- 2 avr.
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En 1910, un scandale éclate dans le monde de l’art : Joaquim Raphaël Boronali, un peintre italien inconnu, est encensé par la critique pour son style audacieux.
Bon, jusque-là, on ne voit pas vraiment le problème… Le hic c’est qu’en réalité, cet artiste est un âne nommé Lolo…
Ce canular est orchestré par le poète Roland Dorgelès, bien décidé à ridiculiser les excès du monde de l’art moderne. Il attache un pinceau à la queue de Lolo et le laisse frotter des couleurs sur une toile. Le tout en présence d’un huissier de justice, histoire de rester sérieux…
L’œuvre, Et le soleil s’endormit sur l’Adriatique, est même exposée au Salon des Indépendants, où elle trompe les critiques. Elle côtoie alors les toiles de Matisse, Dufy ou encore Derain…
Cette supercherie visait à démontrer avec ironie que le marché de l’Art se base davantage sur les légendes entourant les artistes que sur le talent réel.