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L'interview d'Edouard Manet

Saviez-vous que Zola a perdu le droit d'écrire sa chronique "L'Evénement" après avoir défendu une toile de Manet ? Il faut dire qu'il n'y allait pas de main morte le Manet, ses toiles étaient du genre osées pour l'époque...

Photo Edouard Manet, personnages historiques célèbres, lieux d'histoire, biographie, secret d histoire
Il a l'air plutôt cool ce hipster avant l'heure... - DR

Roger(S) : Salut Édouard ! Tu te présentes ?

Edouard : Bonjour, oui bien sûr. Édouard Manet, je suis né en 1832 à Paris.

Roger(S) : Quelle bonne nouvelle, un compatriote Parisien ! Tu avais l’habitude de trainer dans des coins ? 

Edouard : Je trainais pas mal dans le quartier du Louvre et au musée aussi évidemment. Je me suis pas mal inspiré des artistes qui y étaient exposés et puis plus tard, j’exposais moi-même au Salon de peinture et sculpture qui se tenait là-bas. 

Roger(S) : Mais c'est très sérieux tout ça... Boulot, boulot, boulot. On a affaire à un vrai premier de la classe ?

Edouard : Oui et non... Quand j'ai tenté d'intégrer l'école des Beaux-Arts, ils m'ont refusé. Pourtant j'avais tout appris avec Thomas Couture, un grand peintre... Mais bon, j’ai su rebondir en exposant certaines de mes toiles au Salon du Louvre. Comme j’aimais si bien dire « Les premières places ne se donnent pas, elle se prennent. » J’ai donc imposé mon art de moi-même.

Roger(S) : Et avec une telle devise, on ne doit pas se faire que des amis... Tu as quand même pu rencontrer du beau monde ?

Edouard : Je n’ai pas forcément connu de grands noms, j’en ai plutôt inspiré… Ce n’est pas de la vantardise, c’est un fait. Ah si, j’ai connu Émile Zola, un chic type. Lui, je n’ai pas fait sa rencontre dans les meilleures circonstances… En fait je venais juste d’essuyer un échec cuisant. Émile prouvera encore une fois sa loyauté en prenant ma défense lorsque tout le monde m’accusera de copier Gustave Courbet… apparemment nos styles seraient « très similaires ». Mouais… A mon avis le mien est de style « beaucoup mieux ». Mais restons dans le positif. Deux autres personnes qui ont compté pour moi sont ma muse, Victorine Meurent, et mon ami Antonin Proust qui fût brièvement ministre des Arts. 


Roger(S) : Tu nous parles de pas mal d’échecs là quand même. Ça allait financièrement pour toi ? 

Edouard : Malheureusement, ma carrière n’a pas été un long fleuve tranquille. J’ai vécu des succès certes, mais pas mal d’échecs aussi. J’ai toujours été en quête de reconnaissance officielle et ce durant toute ma vie… Ce qui est frustrant c’est que les échecs de mon vivant sont devenus mes plus grands succès après ma disparition. Il aura fallu beaucoup de temps au public pour reconnaitre mon talent je suppose.

Roger(S) : C’est vrai que c’est injuste. Surtout que maintenant tes chefs-d'oeuvre ont la côte. Quelques toiles préférées ?

Edouard : Alors d'abord, même s’il a causé du tort à ma carrière à l’époque, j’adore mon tableau Olympia. Apparemment il est rentré dans les collections nationales en 1890, je n’ai donc pas tort de l’aimer ce tableau finalement. Je chéris aussi beaucoup mon Déjeuner sur l’herbe que j’ai peint en 1863 également. 

Roger(S) : Deux toiles sublimes effectivement. Bon, on ne va pas te retenir plus longtemps, on te laisse le mot de la fin ?

Edouard : Oh, vous savez, depuis ma mort en 1883, j'ai pas mal de temps libre... Et puis c'était sympa de discuter avec des Parisiens.



Découvrez les lieux qui gardent son souvenir. Vous retrouverez par exemple ses nombreux ateliers parisiens.




Copyrights :

Le Déjeuner sur l'herbe, Édouard Manet, 1863 © Musée d'Orsay / Édouard Manet

Le Buveur d’absinthe, Édouard Manet, 1859 © Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague

Olympia, 1863, Édouard Manet, © Musée d’Orsay

Un bar au Folies Bergères, Édouard Manet, 1881-1882 © Courtauld Institute of Art


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