Saviez-vous qu'avant d'être un parc d'attraction très couru, le jardin d'acclimatation était un zoo qui présentait des girafes, des rhinocéros et même des êtres humains ?
Depuis qu'il est exploité par LVMH, le jardin d’acclimatation a retrouvé ses plus beaux atours (et oui on sait causer joli quand on veut). En fait on dit surtout ça pour avoir un prétexte pour vous faire une piqure de rappel sur l'histoire du jardin. Enfin, quand on dit piqure de rappel, on exagère un peu. A part rien, on ne connait généralement pas grand-chose de l’histoire de ce jardin symbolique de Paris. Et pourtant, son origine ne remonte pas à hier.
A l’origine du jardin, on trouve la Société Impériale de Zoologie qui obtient une concession de 15 hectares dans le Bois de Boulogne en 1858. Le jardin est inauguré en 1860 avec pour objectif de pouvoir « acclimater les espèces animales exotiques à notre climat tempéré ». Bon, en fait c’est une sorte de zoo… En 1866, le parc compte plus de 110 000 animaux. Plus que d’enfants le dimanche de nos jours, c’est vous dire si les animaux étaient nombreux… Le mythique petit train que nous connaissons aujourd’hui voit le jour en 1878.
En 1877, des tribus humaines sont exposées dans le jardin. Ce genre d'exposition inconcevable durera pendant 20 ans et sera un grand succès.
L’histoire du jardin est également marquée par l’histoire coloniale de la France. En 1877 a lieu la première exposition « ethnographique d’un groupe humain ». Bon, en clair, on a remplacé les girafes par des êtres humains venus des différents coins de l’empire colonial… Enfin plus ou moins car espérons qu’il n’y avait quand même pas de cages.
Totalement impensable aujourd’hui, ces manifestations étaient malheureusement très courues à l’époque et elles ont rencontré un énorme succès pendant plus de 20 ans…
Heureusement, l’histoire du jardin prend un autre tournant à partir de 1920. Sur le modèle du parc d’attraction de Tivoli au Danemark, des manèges sont progressivement mis en place jusqu’à atteindre la physionomie que nous lui connaissons aujourd’hui.