Les 10 œuvres les plus scandaleuses de la FIAC

Découvrez le top 10 des œuvres d’art les plus choquantes exposées lors de la FIAC à Paris.

Ça, ça met en apétit. Ou pas... - Photo gros plan du Solitaire de Théo Mercier exposé à la FIAC 2010

Si vous connaissez un peu la FIAC, ou Foire Internationale d’Art contemporain, vous n’êtes pas sans savoir qu’elle fait régulièrement parler d’elle pour des œuvres plus ou moins scandaleuses.

Attirant tout le gratin mondain du monde de l’art, les artistes contemporains profitent de l’événement pour montrer leur travail et se faire (encore plus) connaître. Certains sont alors accusés de créer inutilement la polémique pour faire parler d’eux et faire vendre. Après tout, si ça marche, ils auraient tort de se priver…

Que ce soit par pure provocation ou dans une véritable démarche artistique, finalement nous sommes tous friands de connaître les derniers scandales de la FIAC. Pour briller lors de votre prochain diner, voici notre sélection des 10 œuvres les plus scandaleuses présentées lors de la FIAC.

#10 Le Solitaire de Théo Mercier

Exposée à la FIAC en 2010, cette œuvre plutôt perturbante a fait parler d’elle. Il s’agit d’une sculpture monumentale dans une matière pour le moins originale : le spaghetti cuit. Après tout, quand on ne sait pas quoi faire de ses restes, on peut les amener à la FIAC…

#9 Les boîtes de La Vache qui Rit de Daniel Buren

Pour la FIAC de 2010, le groupe Bel a commandé à l’artiste Daniel Buren, connu pour ses colonnes à rayures au Palais Royal, des boîtes collector pour le fromage Vache qui Rit. L’artiste a donc décliné ces petites boîtes de 24 fromages dans toutes les couleurs. Des œuvres qui jouent avec l’absurde vendues 5€ l’unité. Pour une fois qu’on pouvait ramener un souvenir de la FIAC…

#8 Heart of Darkness II de Claire Morgan

En 2016, l’artiste irlandaise Claire Morgan fait sensation à la FIAC. Elle y expose une sculpture aérienne composée de fils de nylon et de mouches mortes placées pour former un cube. Un bel exemple d’œuvre de style « nature morte très morte ».

#7 Zahia à la FIAC

Pour ceux qui ne la connaissent pas, Zahia Dehar n’est pas une œuvre d’art, mais une personne réelle. Bon, peut-être avec un peu de plastique… Il s’agit d’une ancienne escort-girl découverte lors d’une affaire de mœurs impliquant des footballeurs français alors qu’elle était encore mineure. A la FIAC en 2014, on l’avait vue converser avec Manuel Valls, le Premier Ministre de l’époque. Sa venue avait forcément fait jaser, d’autant qu’elle était invitée par le galeriste de renom Daniel Templon. C’était en fait un coup de pub très réussi pour l’œuvre du duo Pierre et Gilles qui avait grimé la jeune femme en Marie-Antoinette.

#6 Mad Dog d’Oleg Kulik

En 2008, l’artiste Oleg Kulik marque incontestablement l’histoire de la FIAC avec les photos issues de sa performance de 1994. On l’y voit nu, à quatre pattes, tenu en laisse comme un chien. Bon, des photos de nus, il en faut plus pour nous choquer en principe… Le problème c’est que sur ses photos il saute sur les spectateurs. Accusé de faire l’apologie de la zoophilie, il sera censuré. Oui, oui, censuré ; des policiers viendront à la FIAC pour décrocher les œuvres présentées. Rien de tel pour se faire connaître que de se faire mettre à la porte de la FIAC finalement…

#5 La Marche de l’ordinaire d’Hitler

Bon, on pense que vous voyez assez facilement d’où vient le scandale autour de cette œuvre… Avant d’être le tyran meurtrier que l’on connait tous, Hitler avait tenté de se lancer dans une carrière d’artiste. Refusé deux fois par l’École des Beaux-Arts de Vienne, il a réalisé de nombreuses aquarelles qui n’ont pas un grand intérêt artistique. Alors pourquoi les exposer à la FIAC ? En réalité c’est le duo de frères artistes Jake et Dinos Chapman qui a repris une série d’aquarelles du Fürher pour l’édition de 2008. Ils ont agrémenté ces œuvres représentant paysages désolés et soldats morts avec des arcs-en-ciel et autres formes colorées. Si l’initiative a été très critiquée, la série a tout de même été vendue en 2 heures pour plus de 800 000 euros.

#4 Chair et Table de Bjarne Melgaard

Lors de la FIAC 2014, l’artiste Bjarne Melgaard fait sensation. Il reprend l’idée d’Allen Jones qui avait réalisé des sculptures hyperréalistes en 1969, représentant des femmes peu vêtues et servant de table et de chaise. Ces œuvres avaient pour but de dénoncer l’image de la femme-objet. Dans cette nouvelle version, Melgaard représente deux femmes noires dans des tenues fétichistes SM pour aller encore plus loin dans la provoc’. S’agit-il d’une dénonciation de la misogynie et du racisme ou au contraire d’une œuvre misogyne et raciste ? Difficile à dire…

#3 Le Baiser de l’Artiste d’ORLAN

Cette œuvre n’est peut-être pas la plus choquante de l’histoire de la FIAC mais elle est l’une des premières à faire scandale. En effet, c’est en 1977 pour la 4ème édition de la foire que l’artiste ORLAN crée l’événement avec son installation. Elle s’installe derrière une photographie de son buste nu et propose au visiteur un choix cornélien : offrir un cierge « Sainte ORLAN », ou payer 5 francs pour embrasser à pleine bouche « ORLAN Corps ». L’artiste, traitée de prostituée, fait évidemment jaser, d’autant plus qu’en 1977 choquer à la FIAC n’était pas encore une discipline officielle des JO… Et surtout, quasi inconnue à l’époque ORLAN n’était absolument pas invitée, elle était venue squatter la foire. Comme quoi pour entrer dans le monde de l’art, il faut parfois enfoncer des portes…

#2 Le Tree de Paul McCarthy

Pour la FIAC 2014, l’artiste McCarthy a carte blanche pour investir la Place Vendôme. Il y installe un sapin de Noël géant. Pas de quoi choquer qui que ce soit finalement… Sauf que son œuvre est rapidement surnommée le « plug anal ». Du coup on comprend mieux d’où a pu venir le scandale. Alors qu’il supervise le gonflage de son sapin, MacCarthy se fait frapper trois fois au visage. L’œuvre gonflable sera également attaquée et poignardée dès la première nuit. L’artiste renoncera à la remettre en place.

#1 Le Domestikator de Joep Van Lieshout

C’est en 2017 qu’une œuvre fera tellement scandale qu’elle devra être déplacée. En effet, initialement prévue pour le Jardin des Tuileries, l’œuvre de Joep Van Lieshout est refusée par le Louvre qui a peur de choquer son « public traditionnel ». Cette sculpture monumentale de 12 mètres de haut composée de blocs géants représente très clairement deux personnages en position de levrette. Bon, vous ne nous en voudrez pas, nous n’allons pas prendre la peine de vous expliquer cette position… Heureusement, ou pas, l’œuvre trouve refuge sur le parvis du Centre Pompidou.