L’École de Paris
- Marine Sultan
- 1 juil. 2021
- 2 min de lecture
Quand ?
De 1900 à 1960
Où ?
A Paris, logique. Et surtout à la Ruche, moins logique…
Qui ?
Chagall, Soutine, Modigliani, Brancusi, Zadkine, Foujita, Picabia, Miro, Utrillo ou Van Dongen…

Quoi ?
On aurait aimé pouvoir vous dire que les artistes de l’École de Paris sont ceux qui ont fait leurs classes à la capitale. Malheureusement, comme bien souvent en art, ce n’est pas si simple… Cette appellation regroupe plutôt les artistes, souvent venus de l’étranger, qui ont fait de Paris la capitale des arts entre 1900 et 1960.
L’expression nait en 1925 sous la plume du critique André Warnod, à ne pas confondre avec Andy Warhol qui n’était pas encore né, qui évoque les artistes venus de toute l’Europe pour créer librement à Montmartre et Montparnasse.
On parle bien d’expression et pas de courant artistique car ce groupement d’artistes n’a pas de style uniforme. Même pour déterminer avec précision ce que désigne l’École de Paris, c’est compliqué. On est un peu sur une AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) mais sans le C… Difficile d’obtenir un consensus sur le sujet.

Pour faire simple, il existe trois phases à l’École de Paris. La première se situe avant la 1ère Guerre mondiale avec notamment Chagall, Kisling, Modigliani, Foujita, voire même Picasso. C’est la partie la plus connue de l’École de Paris, en tout cas celle avec le plus de « people ».
La 2nde période, entre les deux guerres, est la plus prolifique avec notamment de nombreux artistes juifs originaires de la Russie stalinienne et fuyant la répression nazie. On y retrouve par exemple Picabia, Miro, Hartung, ou Soutine.
La dernière période est celle d’après-guerre, allant jusqu’aux années 60. Elle compte de grands noms comme De Staël, Vasarely mais aussi d’autres un peu moins célèbres comme Appel, Arroyo ou Zao Wou-Ki. Dès les années 1940, de nombreux artistes de l’École de Paris, et notamment les juifs, s’exilent aux États-Unis pour fuir l’Occupation allemande. Pas étonnant que la scène artistique des années 60 soit majoritairement localisée en Amérique du coup…
Combien ?
Difficile de donner le cote d’un courant qui n’en est pas un. Ce que l’on peut dire c’est que les stars de l’École de Paris valent leur pesant d’or. Le Nu couché (1917) de Modigliani est parti pour $170,4 millions en 2018 et Les Amoureux de Chagall (1928) ont été vendus pour $28,5 millions en 2017.


Le saviez-vous ?
Les artistes de l’École de Paris se sont notamment installés à la Ruche, un ensemble d’ateliers d’artistes de 5000 m2 situé dans le 15ème arrondissement, très prisé pendant les Années Folles.