Archive : Botticelli au Musée Jacquemart André
- Marine Sultan
- 5 sept. 2021
- 2 min de lecture
Découvrez toutes les facettes de l’un des maîtres de la Renaissance, de ses modèles à ses héritiers, de ses travaux préparatoires à ses plus grandes toiles.
Du 10 septembre 2021 au 24 janvier 2022

Bon, si le nom de Botticelli ne vous évoque qu’un restaurant italien, un petit rattrapage s’impose. Alessandro Filipepi, dit Botticelli, est l’un des grands maîtres de la Renaissance italienne. Il est notamment connu pour sa Naissance de Vénus exposée à Florence.
Si cette toile n’a pas pu faire le déplacement, l’expo présente malgré tout quelques pépites. D’abord avec ses débuts à l’atelier de son maître Filippo Lippi qui nous donne l’occasion de comparer deux Vierge à l’enfant. D’ailleurs, on ne sait pas ce que Botticelli avait contre les bébés mais force est de constater qu’il les voyait plutôt ronchons…
D’autres œuvres attirent l’attention comme les tapisseries, représentant une partie méconnue du travail de Botticelli, ou le portrait de Julien de Médicis, réalisé d’après un masque mortuaire. Ce qui lui donne d’ailleurs des traits assez fatigués, logique…

Une œuvre que vous pourriez ne pas remarquer est le livre de la Divine Comédie de Dante. Botticelli a réalisé les illustrations des 100 chants, dont il en reste 92. Contrairement aux autres œuvres, réalisées à plusieurs mains en atelier, elles ont été réalisées exclusivement par Botticelli. Ce sont donc les seules œuvres 100% botticielliennes que vous pourrez voir.
Enfin, le véritable trésor de cette exposition, qui vaut à lui seul le déplacement, ce sont les deux Vénus pudica de Botticelli. Sorties de leur contexte de récit mythologique, ces deux déesses païennes sur fond noir deviennent des œuvres à part entière.
C’est la première fois que l’on représente une femme nue qui n’appartient pas à un récit religieux. Avec ces différentes versions de Vénus, l’artiste crée un genre : le nu féminin. Une révolution qui inspirera d’ailleurs d’autres artistes.
La troisième Vénus, située sur la gauche, est signée Lorenzo Di Credi. Sa beauté moins idéalisée montre les libertés que les artistes commencent à prendre quant à la représentation d’un nu non mystifié.
Musée Jacquemart André
158 Boulevard Haussmann, 75008 Paris
Entrée 15€ - tarif réduit 9,50 à 12€ - gratuit –7 ans
Tous les jours de 10h à 18h