Saviez-vous que le Palais de Tokyo aurait dû être le Palais du Cinéma ? Et bien maintenant vous le savez...
· Du 23 octobre au 3 janvier au Palais de Tokyo puis en ligne
Créer une exposition nommée « Anticorps » pendant le confinement, rien de plus logique finalement… Et pourtant il fallait tout de même oser. A l’heure où l’on nous demande à tous d’adopter des « gestes barrière » et de respecter la « distanciation sociale », le Palais de Tokyo a créé une exposition faite de caresses, souffles et murmures, que vous pouvez désormais retrouver en ligne.
Si vous connaissez un peu les lieux, vous savez que vous pouvez vous attendre à des œuvres... qui sortent de l'ordinaire. Et c’est le moins que l’on puisse dire. Verveine du Maroc à ramener chez vous dans des gants de gynécologie, enfin, ça c'était avant la fermeture des musées, performance d’un laveur de vitre ou encore Peaux de dames échouées dans des poubelles, le message n’est pas toujours spontanément compréhensible du commun des mortels.
Mais rassurez-vous, en y passant un peu de temps, on finit par trouver différentes interprétations possibles. Si nous avons réussi, vous pouvez le faire aussi. Surtout grâce aux explications accompagnant chaque oeuvre sur la version en ligne de l'exposition. Et puis, d’autres œuvres un peu moins abstraites viennent équilibrer l’ensemble. Petit coup de cœur notamment pour Tala Madani et ses toiles représentant des corps absents, mais surtout pour son film sur un utérus infecté par les maux de l’Histoire humaine, dont s’évade un fœtus armé. Oui, bon, les goûts et les couleurs…
En questionnant l’hermétisme de nos corps et la peau comme limite de ceux-ci, l’exposition s’engage dans une exploration de nos sens tout en respectant la mise à distance. Une belle prouesse…
Exposition à retrouver en ligne : https://anticorps-palaisdetokyo.com/fr
Copyrights :
Photos de l'exposition Anticorps au Palais de Tokyo - by Roger(S)
Oeuvres in situ de : Tala Madani, Ghita Skali, Tarek Lakhrissi et Pauline Curnier Jardin